Daniel Perrin commence à se produire sur scène à l'occasion de
La Nuit, comédie musicale de Léo Ferré présentée en 1981 aux Jeux du Castrum à Yverdon. Très impliqué dans le milieu théâtral, il compose ensuite pour le metteur en scène genevois André Steiger. Il écrit ainsi les musiques des
Troyennes d'Euripide en 1986, des
Nègres de Genet en 1987, ou encore des
Biches aux abois d'après Labiche. Cette année-là, il travaille également avec Hervé Loichemol, actuel directeur de la Comédie de Genève, pour lequel il réalise l'environnement sonore de la pièce
Dans la solitude des champs de coton de Koltès et de
Français, encore un effort si vous voulez être républicains de Sade. Dès 1990, il participe comme compositeur et musicien à toutes les créations du Théâtre municipal, et travaille en parallèle pour le théâtre Am Stram Gram. En 1999, enfin, il fonde avec
Lee Maddeford, Roland Vouilloz et Yves Jenny la compagnie de L’œillade, qui réalise
les Tribus modernes au Théâtre de l'Echandole. Il signe également la musique des films
Vanna, réalisé en 1998 par Eric van der Borght, et
La beauté sur la terre de Charles-Ferdinand Ramuz, tourné par Antoine Plantevin en 1999. Reconnaissable grâce à son goût pour les chapeaux, Daniel Perrin a également collaboré à des projets spécifiquement musicaux, puisqu'il est présent lors de la création et des deux premiers albums de
Piano Seven. Il accompagne également de nombreux artistes comme
Yvette Théraulaz ou
Thierry Lang. Enfin, il a longtemps enseigné à l'Ecole de Jazz et de Musique Actuelle de Lausanne ainsi qu'au Conservatoire de Montreux.
Daniel Perrin dirige l'Orchestre Jaune, qui réunit chaque année depuis près de vingt ans, à l'occasion de quelques bals annuels, quelques-uns des meilleurs
jazzmen de la région. Marcel Papaux,
Christian Gavillet, Daniel Bleikolm, Alain Kissling ou Karine Barbey participent ainsi à plusieurs éditions de ce festival gratuit. Il produit encore un
Tango finnois tout en contraste en mai 2013, au théâtre de l'Orangerie à Genève. Il fait également partie du collectif
Artefax, studio d'enregistrement et association lausannoise qui réunit différents artisans du spectacle pour promouvoir l'émergence d'activités artistiques interdisciplinaires. En 2019, Daniel Perrin fait l'objet d'un film dans la collection Plans-Fixes.