Né le 29 mars 1855 à Saint-Cierges, Emile Dind fait ses études de médecine à Berne et y obtient son doctorat en 1879. Après des stages en Allemagne, il s'établit à Cossonay où il exerce comme médecin entre 1880 et 1885.
Parcours de vie
En 1885, Emile Dind prend la tête du Service sanitaire cantonal jusqu'en 1892. En 1890, il commence une carrière académique qui le mène au rectorat de l'Université de Lausanne en 1904-1906. Professeur extraordinaire de médecine légale à la Faculté de droit, section de médecine (1888-1890), il est nommé professeur de dermatologie, vénéréologie et maladies vénériennes dès la création de la Faculté de Médecine (1891-1925). Il dirige le service de dermato-vénéréologie de l'Hôpital cantonal et la clinique dermatologique de 1890 à 1925. Retraité en 1925, il crée en 1932 un fonds portant Edouard Dind, en souvenir de son fils décédé, de 50'000 francs en faveur de la recherche scientifique dans le domaine de la dermato-vénéréologie.
Evénements, réalisations et œuvres marquantes
Emile Dind a aussi été conseiller communal radical de Lausanne de 1897 à 1905 et député au Grand Conseil de 1901 à 1921 qu'il préside en 1911. Il est élu au Conseil des Etats où il siège de 1917 à 1931.
Fin de vie
Il décède le 11 septembre 1932 à Lausanne.
Sources
Dossier ATS/ACV; Olivier Robert, Francesco Panese, Dictionnaire des professeurs de l'Université de Lausanne dès 1890, Lausanne, 2000,p. 335-336; photo H. Gross, Patrie suisse, 1904, no 292, p.277-278; E.R Professeur Dr. Emile Dind : (1855-1932) : in memoriam. In : Helvetia. - Bern. - 1933, Jg. 52, p. 4-8[BCU07/Doc.vaudoise/bs/2011/07]
Notes
Le 3 novembre 1906 Recteur sortant de charge, Emile Dind dresse le jour de l'inauguration du Palais de Rumine un bref historique de l'Académie lausannoise devenue Université cantonale en 1890. Plus que l'institution, ce sont les disparus, étudiants, professeurs ou personnalités, que le discours honore. Comme ses collègues, Emile Dind célèbre le palais qui met enfin l'Université dans des locaux dignes d'elle: "le bâtiment qui nous est remis correspond admirablement aux exigences de l'enseignement universitaire, et il était indispensable à celui-ci. Dans ses auditoires multiples, il met 700 places à la disposition de messieurs les étudiants [sic!], et quatre grands laboratoires de botanique, de zoologie, de géologie et de minéralogie. Il offre, de plus, la possibilité de donner aux nombreux auditeurs qu'appellent les études d'histoire, de littérature française, de sciences médicales propédeutiques, ainsi que ceux que réunissent les conférences, toujours très suivies, données par les soins de la Société académique vaudoise." (Gazette de Lausanne, 3.11.1906) En 1901, Emile Dind dépose au Grand Conseil une motion demandant la création d'une caisse cantonale d'assurance en cas de vieillesse, et c'est le 2 mars 1907 que la loi créant la Caisse cantonale vaudoise des Retraites Populaires dont on célébrera le centième anniversaire de leur création en 2007. Consulter les coupures de presse relatives à Emile Dind dans les Archives du Temps.