Petit-fils d'Urbain Olivier, frère du médecin et historien Eugène Olivier, Franck Olivier naît le 3 décembre 1869 à Lausanne. Elève du collège Galliard (1880-1886), il obtient son baccalauréat latin-grec au gymnase cantonal en 1888. Il poursuit des études de philologie classique et de philosophie en Allemagne qui le conduisent au doctorat (Berlin, 1895). Il étudie encore à Paris (1895-1896) et à Londres (1896).

De retour dans le canton de Vaud, il enseigne le français et le latin au collège d'Yverdon (1896-1898), puis le latin et l'allemand au gymnase de Lausanne (1898-1912). Il est nommé professeur extraordinaire (1912-1917), puis ordinaire (1917-1939) de langue et littérature latines. Doyen de la faculté des Lettres (1916-1918), il est élu chancelier de l'Université en 1918 et occupera cette fonction jusqu'à sa retraite en 1939, excepté durant les trois années de son rectorat (1920-1922).

Spécialiste de la culture antique, Franck Olivier a également collaboré à l'Histoire de l'Eglise réformée du Pays de Vaud sous le régime bernois d'Henri Vuilleumier et a soutenu les travaux sur l'histoire de la médecine de son frère Eugène Olivier. Il a publié des textes d'Urbain Olivier sur le Sonderbund de 1847 et la Campagne de Bâle de 1931.

En 1948, il lègue sa riche bibliothèque à la Bibliothèque cantonale et universitaire. Il décède le 21 septembre 1964 à Lausanne.

Dossier ATS/ACV ; Olivier Robert, Francesco Panese, Dictionnaire des professeurs de l'Université de Lausanne dès 1890, Lausanne, 2000, p. 927 photographie F. de Jongh, Lausanne Patrie suisse, (A. B.) 1920, no 710, p. 289-290 portrait in Portraits professoraux, p. 118-119 [BCUL/Doc.vaudoise/bs/2013/11] #RS2014.09.21

1923: le discours du chancelier Olivier pour l'inauguration des fresques de Louis Rivier Le 21 avril 1923, l'Université inaugure l'Aula du Palais de Rumine décorée des grandes fresques de Louis Rivier. A cette occasion, Franck Olivier prononce un discours célébrant culture antique et tradition chrétienne et le rôle de celle-ci dans la transmission des connaissances et la création des universités. Heureux de cette oeuvre dont il salue "la profonde harmonie avec la sobre beauté et le grand style du Palais de Rumine", Franck Olivier invite à rendre grâce "au grand artiste qui, nous présentant le véridique et merveilleux miroir de l'ascension humaine vers la perfection, nous a rappelé des vérités éternelles et les a revêtues du prestige des formes et des couleurs. Mais l'artiste n'aurait pu créer son oeuvre, s'il ne s'était rencontré un homme de grand coeur pour en concevoir spontanément la première idée et en rendre possible la réalisation: c'est à lui que nous devons une oeuvre d'art ample, puissante et sereine, ordonnée et multiple, et dont l'éclat suffirait à illustrer notre pays [...]". Sans le nommer, l'hommage va au mécène de Rivier, Jean-Jacques Mercier-de Molin.1948: Franck Olivier lègue sa bibliothèque à la Bibliothèque cantonale et universitaire