Issu d'une famille de huguenots français réfugiée à Neuchâtel, Guy de Pourtalès, né le 4 août 1881 à Berlin, passe son enfance et sa jeunesse à Genève et à Vevey, avant de mener des études scientifiques supérieures au Gymnase de Neuchâtel et à la Realschule de Carlsruhe. Il délaisse rapidement le milieu scientifique pour entreprendre des études de lettres à Bonn et Berlin où il développe sa culture musicale. Ce cosmopolitisme européen détermine la pensée et l’œuvre de l'écrivain marquée par son amour pour la musique. En 1905, il se fixe à Paris, tout en gardant avec la Suisse des liens de famille et d'amitié.
Parcours de vie
La publication de "La Cendre et la Flamme" (1910) et de "Solitudes" (1913), ses collaborations à la "Nouvelle revue française", à la "Revue hebdomadaire" et la fondation de la Société littéraire de France l'engagent dans la carrière littéraire, interrompue par la Première Guerre mondiale. Réintégré sur sa demande dans ses droits de citoyen français en 1912, Guy de Pourtalès est incorporé dans l'armée française et mobilisé en août 1914. Il termine la guerre en qualité d'officier-interprète; gazé en 1915, il est décoré de la croix de guerre. Revenu à la vie civile, Guy de Pourtalès traduit "Mesure pour Mesure", "Hamlet" et "La Tempête" de Shakespeare, puis il se consacre à son œuvre de biographe et de romancier, publiée pour l'essentiel aux éditions Gallimard. Il partage alors son temps entre Paris et Etoy. Gravement atteint dans sa santé, c'est en Suisse qu'il assiste aux débuts de la Deuxième Guerre mondiale. La défaite de la France et la mort de son fils, Raymond, tombé sur le front de Flandre, le touchent énormément. Il décède le 12 juin 1941 à l'hôpital Nestlé à Lausanne, est enterré à Etoy où il a déplacé ses archives dès 1938.
Evénements, réalisations et œuvres marquantes
Les rives du Léman sont le cadre de ses trois romans: "Marins d'eau douce" (1919), "Montclar" (1926), "La Pêche miraculeuse", Grand Prix du Roman de l'Académie française (1937). Par contre, l'Europe est celui de ses vies de musiciens: "La Vie de Franz Liszt" (1925), "Chopin ou le Poète" (1927), "Wagner, histoire d'un artiste" (1932), "Berlioz et l'Europe romantique" (1939). Enfin, de l'Indochine où il effectue un reportage pour un quotidien français, il rapporte un récit de voyage: "Nous, à qui rien n'appartient" (1931). Ses biographies romancées donnent à Guy de Pourtalès une notoriété qui dépasse les frontières de la France et de la Suisse.
Consulter les coupures de presse relatives à Guy de Pourtalès dans les Archives du Temps. Créée en 1984, la Fondation Guy de Pourtalès a confié les archives et la bibliothèque de l'écrivain au Centre de recherches sur les lettres romandes (UNIL)