Résumé

Ce travail ethnographique s’inscrit dans une recherche en cours sur le rôle du bénévolat féminin dans les structures de prise en charge du temps libre des enfants. Plus particulièrement, nous étudions, sous une perspective de genre, le bénévolat féminin au sein du centre socioculturel de Bellevaux à Lausanne. Ainsi, ce travail interroge les deux tendances inhérentes au rapport entre travail social et le bénévolat : soit l’instrumentalisation et le partenariat. Cette recherche met en avant le potentiel émancipateur du bénévolat, dans le sens où il permet aux bénévoles de participer à la vie associative, et par extension à la vie sociale, sur un pied d’égalité avec les acteurs et actrices salarié·e·s. Dans cette optique il sera question du processus d’appropriation et de négociation des rôles et des statuts entre les protagonistes salarié·e·s et les bénévoles œuvrant dans le quartier de Bellevaux. De même, nous allons discuter de la division de travail entre les bénévoles et les professionnel·le·s en examinant la marge de manœuvre des acteurs bénévoles dans les négociations. En outre, nous abordons le travail de care en démontrant que ce dernier est au cœur de l’action sociale réalisée tant par les bénévoles que par les professionnel·le·s. Nous allons décrire, en quoi ce travail de care – soit le souci pour autrui, se traduit en souci pour le quartier et plus particulièrement pour sa communauté marquée par la vulnérabilité. Par ailleurs, nous allons évoquer la délégation du travail de care en examinant les contextes favorisant ou défavorisant une division sexuée du travail. [résumé des auteur-e-s]

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