Résumé

Faire écrire des « textes de création » aux élèves du secondaire II fait partie des plans d'étude de la DGEP. Ce type d’exercices contribue à renforcer la créativité des élèves et les aide à se construire en tant que sujets pensants. Mais peut-on véritablement enseigner l’écriture créative en milieu scolaire ? Pour quelles finalités ? Le dispositif des ateliers d’écriture, qui s’est notamment développé dans la mouvance du Creative Writing anglo-saxon (un concept qui considère que le métier d’écrivain s’apprend et qui voit fleurir depuis les années 2010 en France des cursus universitaires en création littéraire) permet d’expérimenter ce type d’activité avec les élèves. Ces séances d’écriture en atelier se démarquent des autres tâches d’écriture au sein de l’enseignement du français par le fait que la créativité s’accommode mal des normes du français prescriptif, puisque « dans un texte littéraire, la "faute", l’"erreur" peuvent faire sens » (Bach, 2014). Mais pour autant, ce type d’exercice apparaît profitable à l’élève comme à l’enseignant·e. L’écriture devient un apprentissage fondamental, dès lors que « l’élève, l’étudiant, écrit pour dire, penser, commenter, imaginer quelque chose, et ce « dit » participe à part entière à son développement et à celui de son langage. » (Bucheton, 2014). Quant à l’enseignant·e, les écrits ainsi créés sont des outils d’enseignement qui lui permettent d’accéder à l’état des savoirs de ses élèves. Après avoir cerné brièvement en théorie les bénéfices et les limites de tels exercices, je rendrai compte d’une démarche effectuée par le biais de « cahiers d’écriture », élaborée lors d’un semestre, dans des classes du post obligatoire de deux filières différentes, l’une en 2e année de l’Ecole de maturité et l’autre en 1re année de l’Ecole de culture générale. Le bilan de cet exercice voudrait mettre en évidence et clarifier les différents enjeux qui sont à l’oeuvre dans ce « faire écrire » créatif.

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