Résumé

Ce travail s'inscrit dans une volonté de combattre l'échec scolaire, dont la corrélation avec la maîtrise du langage a été identifiée par des recherches antérieures en didactique. La mise en place d'ateliers philosophiques est reconnue pour développer l'esprit critique et l'estime de soi. Permet-elle alors, dès le cycle I, de mieux maîtriser le langage, et ainsi la pensée en adoptant une attitude de secondarisation qui consiste à se décentrer pour atteindre des niveaux d'abstraction plus élevés ? En d'autres termes, la pratique régulière d'ateliers philosophiques permet-elle de mieux connaître les attentes du métier d'élève et d'accéder avec plus d'aisance aux savoirs scolaires ? Sur les traces de Lipman, Levine et Tozzi, nous avons mené, dans deux classes de 4H, des ateliers philosophiques en nous appuyant sur l'approche de recherche design (RDE), propre à la recherche dans l'enseignement. Celle-ci a été modifiée et adaptée tout au long du semestre pour répondre à nos besoins, mais aussi pour s'ajuster à l'évolution de nos gestes professionnels. Sur un rythme hebdomadaire, nous avons ainsi mis en place deux séries consécutives de cinq à six ateliers philosophiques, chacune suivie d'un cercle de réflexion, dont la logique était identique mais centrée sur des objets d'apprentissage. L'analyse des échanges langagiers de nos élèves de 4H a nourri notre réflexion et ce mémoire en est le produit : il tente d'analyser l'évolution de la secondarisation chez les jeunes élèves lorsqu'elle est consciemment accompagnée par l'enseignant·e. Il tente aussi d'en mesurer l'impact tout en mettant en exergue l'importance de faire évoluer nos gestes professionnels.

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