Emile Lauber est né le 6 novembre 1866 à Lucerne. Il passe son enfance à Neuchâtel et est initié à la musique par son père, en même temps que son frère Joseph. Il suit initialement une formation commerciale et devient fonctionnaire à la Banque cantonale neuchâteloise. Sous l’impulsion de son père et suivant l’exemple de son frère, il se tourne néanmoins vers la musique et étudie à Francfort-sur-le-Main, Vienne (avec Anton Bruckner), Paris, Munich et Berlin. A son retour en Suisse, il se marie avec Elisabeth-Caroline de Rougemont et s’installe à Saint-Aubin, au bord du lac de Neuchâtel. Emile Lauber a longtemps enseigné la musique à l'Ecole normale et à la Faculté de théologie de l'Université de Neuchâtel. Il s'intéresse toutefois principalement à la musique populaire (anciens chants populaires, anciennes marches), ne s’occupant pas seulement de l'amélioration de l'enseignement du chant dans les écoles, mais aussi de la réforme de la musique militaire et des tambours. Il se fait connaître dans toute la Suisse grâce à la musique de la pièce de théâtre de Gonzague de Reynold "La gloire qui chante" (1918). Il écrit la musique de plusieurs spectacles, dont deux ("L'île de la paix" et "La cité sur la montagne") ont été créés en collaboration avec Joseph Lauber. Pour sa promotion de la musique et de la vie musicale dans le canton de Neuchâtel, Emile Lauber a été nommé citoyen d’honneur du canton. Il décède le 11 novembre 1935 à Saint-Aubin (NE). SOURCES : Eduard M. Fallet-Castelberg, "Der Komponist Dr. h.c. Joseph Lauber (1864-1952)", Sinfonia (organe officiel de la Société fédérale des orchestres, édition spéciale commémorant le 125me anniversaire de la naissance de Joseph Lauber), n°484, octobre 1989, p.8.