Résumé

Illustrer une œuvre littéraire à l’aide d’images tirées de journaux et de magazines, tel est le pari de cet atelier d’écriture. Basée sur une proposition d’atelier d’écriture de longue durée évoquée en séminaire de didactique française, cette démarche s’inspire de celles des années 1970. L’expérience décrite ici, portant sur un classique de la littérature française (Le Misanthrope de Molière), a été réalisée hors du cadre de la classe. Dans une optique prospective, ce mémoire évalue les apports didactiques d’une telle activité et trace les plans d’une séquence d’enseignement littéraire au gymnase prenant en compte cet atelier de relecture / réécriture d’une œuvre. Comment faire entrer la création dans les cours de français ? Quelles en sont les implications didactiques ? Ce sont les questions auxquelles cette autre façon d’aborder le texte littéraire tente de répondre. L’approche formelle de cette activité est le rapport entre texte et image, dans l’idée d’explorer les messages du texte et de permettre aux étudiants de créer du sens. Quelles sont les conditions de la production de sens ? Quel rôle joue la mise en page ? Pourquoi choisir une image plutôt qu’une autre ? À travers cette activité, l’étudiant est amené à (se) poser en créateur, et partant de là, à questionner sa propre démarche artistique dans une approche métacognitive. Enfin, cette perspective différente d’enseignement vise à promouvoir l’interdisciplinarité : à la fois littéraire, graphique et plastique, elle permet aux gymnasiens de prendre conscience de l’objet livre et de garder une trace bien palpable, bien réelle, de leur passage dans l’enseignement post- obligatoire.

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