Résumé

À l’heure actuelle, on constate fréquemment que les enseignants d’histoire de l’art du secondaire II ont tendance à restreindre à la portion congrue le nombre de visites de musées ou d’expositions avec leurs classes. Cette situation est extrêmement regrettable car la confrontation directe aux œuvres devrait constituer un pilier essentiel de la discipline, tant pour les élèves en option spécifique que pour ceux en discipline fondamentale ou suivant un cursus en maturité professionnelle. Outre les difficultés techniques liées à l’organisation des sorties (horaires, trajets, etc.), une raison qui peut expliquer le peu d’enthousiasme de certains enseignants à emmener trop souvent leurs élèves au musée est le fait que les activités qui s’y déroulent sont proches dans leur forme de ce qui est fait ordinairement en classe : commentaire d’un choix d’œuvres de la part du maître ou d’un guide, explications théoriques, questionnaires de compréhension et / ou d’analyse de tableaux, de sculptures… Dans l’idée de proposer et de tester des alternatives à ces schémas classiques parfois peu stimulants, une séquence didactique, dont le présent travail est le bilan, a été élaborée à l’occasion de l’exposition "Accrochage », en février 2010. Lors de leur visite au musée, les élèves d’une classe de 1ère année d’école de maturité (histoire de l’art en discipline fondamentale) ont été incités non seulement à observer un tableau et à analyser ses différentes composantes, mais aussi à se pencher sur l’exposition dans son ensemble. Ils ont à cet effet planché par groupe sur problématiques variées, touchant l’organisation de cet événement, la cohérence de la mise en scène, ou les critères de choix des œuvres. Outre les résultats de ces réflexions présentés par chaque groupe sous forme d’un bref exposé, l’exercice a débouché sur deux ouvertures : une discussion avec la conservatrice du musée et un cours sur d’autres Salons de peinture, ceux organisés par l’Académie des Beaux-Arts, à Paris au XIXème siècle.

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