Résumé

La maitrise de l’orthographe, de par son importance dans la vie de tous les jours, est une question inévitable dans le système scolaire. La place restreinte qui lui est dévolue dans l’enseignement du français au secondaire II devrait être compensée par son omniprésence dans la production d’écrits. Et pourtant, cela suffit-il ? Pour nous par exemple, professeurs d’une discipline ayant créé son propre code – les mathématiques –, et qui dès lors n’a pour tout rapport avec la langue que le statut de branche fondamentale, quelles peuvent bien être les responsabilités qui nous échoient face aux élèves et à leur apprentissage de l’orthographe ? Le besoin se fait-il sentir et, si oui, quelle marge de manœuvre existe-t-il ? Quelles contraintes sont données ? Quelle y est la place de la nouvelle orthographe ? Ce mémoire a pour but de faire un état des lieux de l’orthographe en dehors du cours de langue. En interrogeant sur ses pratiques le corps enseignant et en recueillant les avis des élèves, un fait se dégage : nul n’est indifférent à la question de l’écriture et chacun a son avis, ses préceptes, ses recettes, ses passions, ou, à défaut, son désabusement. Au final, les possibilités sont larges et il n’est pas incongru d’imaginer prendre en compte au gymnase l’orthographe comme critère d’évaluation, peu importe la matière enseignée. D’autant que cette simple mise en place garantit en général un soin plus grand face à la langue et n’entraine que rarement des sanctions. Il n’existe qu’une seule condition : être transparent vis-à-vis des élèves. Bien entendu, aucune attitude du professeur ne saurait faire disparaitre à jamais les lacunes orthographiques rencontrées bien trop souvent ; il s’agit cependant de garder une ligne de conduite permettant de guider les élèves vers un perfectionnement de leurs compétences linguistiques tout en conservant une cohérence explicite face à l’importance de l’orthographe dont tout le monde se réclame.

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