Résumé

Ce travail est un témoignage. Il se propose d'étudier la place que la parole peut prendre dans un petit groupe d'adolescents durant une année scolaire. Comme le disait Octavio Paz (prix Nobel de littérature en 1990), « Contre le silence et le vacarme, s'invente la Parole, liberté qui s'invente elle- même et m'invente chaque jour ». Je me suis demandé si le fait de développer une pédagogie inspirée de la Pédagogie Institutionnelle permettait d'apporter aux élèves un meilleur accompagnement dans le processus de transition qu'ils vivent à la fin de leur scolarité. Effectivement, la pression de la recherche de place de formation, du certificat de fin de scolarité ainsi que celle de l'intégration provoque beaucoup d'inquiétudes qui affectent les jeunes comme les adultes qui les accompagnent. Ceci parasite le travail scolaire. Je me suis inspirée du travail de Francis Imbert afin de donner de la place à l'expression des émotions en classe et d'utiliser les outils qu'il propose pour le travail de la relation maître-élève et élève-élève. Pour mener à bien ce travail, la Pédagogie Institutionnelle propose d'aménager des espaces de parole en vue de stimuler et de protéger la parole. Le cadre de ces lieux de parole a été défini grâce à des règles de fonctionnement et des sanctions établis en concertation avec les élèves. Les paroles de ces jeunes ont été précieusement consignées (au jour le jour) dans un journal d'observation dans le but de garder un maximum d'authenticité mais aussi afin de permettre le recul nécessaire à la mise en évidence de cinq thématiques porteuses de sens: Le handicap, la maladie-la mort, le fonctionnement du groupe, les amitiés-l'exclusion et l'entrée dans le monde de la formation. Le travail relate les événements, plus ou moins heureux, vécus par les jeunes et par moi-même. Tous les sujets d'échange et de réflexion ont été proposés par les élèves spontanément selon leurs préoccupations du moment ou liés aux événements vécus à l'école.

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