Résumé

L’apprentissage du vocabulaire est une entreprise complexe, parfois fastidieuse pour les apprenants, dont l’utilité est parfois sous-estimée ou considérée comme allant de soi, et par conséquent reléguée au monde obscur de l’implicite, ce qui n’aide pas les apprenants à en saisir les enjeux. L’apprentissage du vocabulaire est pourtant au cœur de l’acquisition d’une langue étrangère, et va bien au-delà de la traditionnelle mémorisation de listes. Les limites du ‘mot’ dépassent les considérations de sens et de forme, s’étendent aux dimensions culturelles et sociales des individus, et touchent aux aspects structuraux de la langue. Vocabulaire et grammaire sont intimement imbriqués et il est parfois difficile de les délimiter. Ce travail propose une synthèse de la recherche actuelle afin d’expliquer comment le vocabulaire s’organise dans notre mémoire et quelles sont les implications de cette organisation sur la manière d’évaluer le vocabulaire. A partir de cette réflexion théorique, il s’applique à expérimenter trois types de tests de vocabulaire différents, afin de déterminer leur pertinence par rapport à une démarche ayant comme objectif le développement chez les apprenants d’une compétence de communication efficace. Ce travail tente par conséquent de répondre aux questions suivantes : Que visent les différents tests ? Quels tests soutiennent une perspective communicationnelle ? Comment les élèves réagissent-ils face aux différents types de tests ? L’expérimentation s’est déroulée sur une année scolaire (2011-2012) dans une classe de 24 élèves de 1ère année de Diplôme, avec comme discipline d’étude l’anglais. Trois tests de chaque type ont été soumis aux élèves, lesquels ont participé activement à cette démarche expérimentale et l’ont enrichie de leurs remarques et réflexions. La deuxième partie de ce travail présente les résultats de notre recherche, et propose des pistes pour pousser plus loin la réflexion sur ce vaste et passionnant sujet.

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