Résumé

Depuis les années 1970 la pratique de la philosophie se démocratise au sein de l’école primaire. L’enfant y est invité à s’exprimer à travers le débat collectif autour de notions philosophiques. La méthode Lipman propose ses livres comme guides et la méthode Tozzi propose l’acquisition de compétences réflexives à travers la discussion à visée philosophique. Toutes deux demandent de l’enseignant un guidage actif du débat pour pousser à la problématisation et à la discussion argumentée. Mais depuis la fin des années 1990, Jacques Lévine propose une nouvelle approche, minoritairement représentée dans la littérature, de la pratique de la philosophie dès la 1P HarmoS. Il y propose un cadre qui vise à favoriser l’expression libre des participants autour d’une question à portée philosophique. L’enseignant, instigateur, est invité à fournir à ses hôtes un espace de parole dans lequel son silence est requis comme gage de sa confiance. Ce mémoire est le récit de mon expérience de la méthode de Jacques Lévine en classe de 1P- 2P HarmoS. Pour instaurer et réguler six moments de philosophie selon la méthode de Lévine, j’ai tenu l’écriture d’un journal relatant mon expérience et les réflexions qui en ont découlé. Ces écrits se basaient d’abord sur la mémoire que j’avais des moments vécus, puis sur l’écoute des enregistrements audio. Par la suite mon journal fit l’objet d’un récit qui avait pour but de résumer et d’extraire différentes problématiques que j’ai par la suite généralisées pour partager mon expérience. Le travail réflexif entrepri dans cette monographie vise à permettre une meilleure compréhension de l’influence de l’enseignant en tant que sujet acteur et observateur dans sa classe à l’heure de conduire un atelier à portée philosophique. A travers ce terrain expérimental découlent des questions propres au statut d’étudiant en dernière année de formation, au futur praticien, au scripteur mais aussi aux particularités d’un tel dispositif philosophique.

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