Résumé

Cette étude, basée sur un regard croisé entre les représentations des élèves et des enseignants d’allemand comme langue étrangère dans une école professionnelle commerciale vaudoise, vise à dégager des pistes de réflexion didactique et pédagogique pour une amélioration de la mise en activité des élève en cours d’allemand. En effet, il a souvent été constaté que les élèves ont des expériences et des représentations plutôt négatives à l’égard de cette discipline. Ces dernières sont-elles toujours d’ordre social et collectif ? Qu’est-ce que représente l’allemand dans la vie ordinaire de nos élèves ? Qu’est-ce qui est de l’ordre de la langue, de la société, des valeurs, c’est-à-dire de l’intersubjectivité ? Qu’est ce qui est de l’ordre de la subjectivité ? Y a-t-il un manque que l’on ne peut pas combler dans un enseignement institutionnalisé ? Existe-t-il une singularité de la langue ? La culture véhicule-t-elle des valeurs ou des idéologies ? Ces représentations ont-elles trait aux outils didactiques, méthodologiques ou pédagogiques ? Comme piste d’amélioration des apprentissages, on pourra développer, dans une perspective actionnelle, la compétence de communication (grammaticale, discursive, pragmatique et stratégique) ; celle-ci se développe, en adéquation avec le programme d’études, graduellement au cours de l’apprentissage d’une langue étrangère, notamment en utilisant la langue dans des situations signifiantes. Cette piste d’amélioration des apprentissages, qui permet d’ancrer le savoir affectivement, met en œuvre un enseignement basé sur les tâches qui structurent une activité en classe (par exemple lors de la rédaction d’une lettre commerciale). Il s’agira de traiter de thèmes stimulants, généralement issus de la vie réelle, et d’enrichir l’enseignement/apprentissage d’activités portant sur des documents authentiques non didactisés (lettre, articles de journaux, etc.), centrés sur le contenu et l’intérêt des élèves. Nous montrerons l’importance de l’Enseignement de Matières par l´Intégration d´une Langue Etrangère (EMILE). La langue étrangère constitue alors, sur le plan formel, un intermédiaire, une porte dérobée que les apprenants ouvrent et qui leur permettent d’optimiser l’apprentissage des contenus.

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