Résumé

L’évaluation de l’éducation physique suscite le débat dans le canton de Vaud. Depuis 1980 la discipline n’est plus notée et elle se démarque avec un outil d’évaluation bien spécifique : l’actuel « cahier d’éducation physique ». Servant de base à l’évaluation, il renseigne essentiellement l’élève sur ses performances et les activités qu’il a pratiquées. Parallèlement, depuis plusieurs années, se développe une réflexion profonde des méthodes et des critères d’évaluation de l’éducation physique et sportive. Parmi ceux-ci, le progrès devient un élément important à prendre en compte. En effet, les disparités de morphologies, de capacités physiques et d’aptitudes rendent l’évaluation de l’EPS injuste. Or l’école publique s’est donnée la mission, autant que faire se peut, de corriger les inégalités de chance et de réussite. Elle recommande donc l’application du double principe d’égalité et d’équité. Le principe d’égalité est très largement utilisé lors des évaluations au travers de la mesure de la performance. Le principe d’équité, qui individualise le barème ou les objectifs en fonction du potentiel de l’élève, l’est beaucoup moins. Le travail de ce mémoire a été de faire vivre deux séquences et deux évaluations aux élèves : la première sur le principe d’égalité donc tenant compte de la performance, la seconde sur le principe d’équité donc mesurant la progression. Au terme de ces deux séquences un questionnaire leur était distribué dans le but de connaître leurs sentiments vis-à-vis de ces deux modes d’évaluation. Nous sommes partis du principe que la majorité des élèves préféraient une évaluation de leurs progrès et que cette majorité était encore plus forte chez les élèves non-sportifs ou ayant des difficultés en EPS. A l’inverse, nous pensions que les élèves sportifs seraient globalement en faveur d’une évaluation de leurs performances. Les résultats ont été parfois surprenants.

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