Résumé

Depuis une vingtaine d’années, différents traités et accords internationaux, relatifs à l’égalité de tous les individus, incitent les états démocratiques à promouvoir une politique et des pratiques intégratives dans le champ de l’éducation et des besoins éducatifs particuliers. En Suisse, la récente loi fédérale sur la suppression des inégalités frappant les personnes handicapées stipule que les pratiques intégratives doivent primer sur les pratiques séparatives. La pertinence de ce travail tient à deux orientations. Premièrement, à l’heure où les inclusions et les intégrations, concernant les enfants avec des handicaps physiques ou intellectuels, sont largement mises en avant tant dans le champ théorique qu’empirique, peu de recherches se sont intéressées aux situations des enfants avec de sévères troubles du comportement. Dans cette étude, ce sont précisément ces élèves, en situation d’intégration dans une école régulière, qui argumentent au sujet des relations avec leurs pairs dans le contexte de relations informelles, survenant lors de récréations. Deuxièmement, l’angle d’approche de leur intégration se situe à l’intersection de deux thématiques intrinsèques de leur situation singulière. En effet, semblables aux autres élèves en apparence, ce sont en même temps des enfants avec une histoire personnelle pénétrée par une exclusion antérieure de l’école publique. Deux concepts, la métaémotion et le stigmate invisible – constitué de cette exclusion passée – sont les notions-clés qui président à la recherche de la compréhension de leurs constructions discursives, reflétant leur intégration scolaire présente.

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