Résumé

Pratiquer la différenciation pédagogique permettrait, selon certains et contrairement à la pédagogie frontale, de viser la réussite de tous les élèves et de leur offrir des chances égales, sans distinction. Si ces hypothèses sont vraies, alors il est louable que les enseignants fassent tout leur possible pour la mettre en oeuvre. Pour ce faire, il semble dès lors opportun – c'est une lapalissade de le dire – de la connaître, d'en saisir les contours et de maîtriser les moyens nécessaires à sa mise en pratique, que ce soit au sein d'une classe ou à l'égard d'un élève en particulier. Les auteurs de ce travail ont ainsi interrogé leurs collègues enseignants pour savoir quelles représentations ils avaient de la différenciation, et quels outils ou techniques ils utilisaient pour y parvenir. C'est d'abord dans le contexte du PEERS que les auteurs ont mené conjointement deux enquêtes, l'une en région lausannoise et l'autre à Liège. Les enseignants interrogés, spécialisés du côté suisse, et freinétistes du côté belge, l'ont été sous la forme d'entretiens semi-directifs. La recherche est ici de type qualitatif. Des résultats obtenus de ce deux pré-enquêtes, les auteurs en ont tiré une troisième, qui constitue le coeur de ce travail, dans laquelle ils se sont adressés à leurs collègues suisses, enseignants réguliers et spécialisés. La forme de cette enquête est cette fois directive et la recherche conduite ici est de nature quantitative. Cette enquête principale a notamment pour but de confirmer - ou d'infirmer - celles précédemment menées, sur la base d’apports théoriques. La différenciation pédagogique exige-t-elle plus de préparation que de recourir à une pédagogie traditionnelle? Dans quelle mesure la collaboration, la formation, le parcours professionnel, le poste occupé, le lieu d’enseignement, l'expérience influent-t-ils sur la pratique de la différenciation ? Ce travail a pour vocation d'apporter, entre autres, des réponses à toutes ces questions.

Détails

Actions

PDF