Résumé

Les activités de compréhension écrite sont, la plupart du temps, travaillées à l'aide dequestionnaires. Toutefois, plusieurs études ont démontré que ces pratiques peuvent engendrer des difficultés. En effet, certains facteurs peuvent l’influencer; la formulation des questions, le choix des mots, le type de questions, le type de questionnaire ou encore tout le travail que les enseignants effectuent en aval et en amont. Plusieurs facteurs tels que : l'enseignement des stratégies, le but que l'enseignant donne aux compréhensions mais également le travail sur le décodage et le lexique, devraient être pris en compte dans le travail de la compréhension écrite et tous vont influencer les progrès et les résultats des élèves. Afin de permettre à tous les élèves, y compris les élèves issus de la migration, d'accéder à la compréhension de texte, nous avons suivi une démarche d'enseignement explicite de quelques stratégies. Ainsi, nous avons testé les deux types de questionnaires les plus courants, à savoir, les questionnaires à développement et les questionnaires à choix multiples. Cette recherche vise à repérer des forces et des faiblesses de ces derniers. De plus, nous avons pris conscience des difficultés que l’on peut rencontrer lors de la création de questionnaires, ainsi que les difficultés que les élèves peuvent rencontrer lors de ce genre de travail. Notre recherche vise également à comparer certains effets que nos deux types de questionnaires ont sur des élèves allophones et non-allophones. Grâce à notre recherche et à l'analyse de nos résultats, nous pouvons constater qu’il estpossible de démontrer que les deux questionnaires ont des atouts, mais, que le questionnaire à développement rend la tâche des élèves plus complexe car il ajoute aux compétences attendues, dans la compréhension de texte, d'autres compétences annexes non négligeables. Nous avons pu constater qu’il est très difficile de créer un questionnaire, mais qu’unenseignant averti, peut, en réfléchissant, essayer de construire des questions intelligentes qui font avancer la compréhension. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de travailler de manière différenciée avec les élèves allophones, mais plutôt de partir des difficultés du groupe classe, travailler des compétences susceptibles de manquer à tous les élèves. Ainsi, notre recherche nous a permis de modifier certaines de nos idées préconçues, d’éclairer quelques uns de nos doutes et d’adapter, par conséquent, nos pratiques.

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