Résumé

La présente étude fait état de la relation entre le burn-out scolaire et les pratiques éducatives des enseignants sur un panel de 278 adolescents. Plus particulièrement, nous avons cherché à décrire la nature du burn-out perçu par les élèves interrogés et à mesurer la possible influence du genre sur la dimension de l’épuisement. Puis, nous nous sommes intéressés aux effets protecteurs du soutien offert par les enseignants, à leur motivation, à leur plaisir à enseigner, à leurs pratiques éducatives mises en place en classe en cas de difficultés des élèves et à la perception que ces derniers en ont. Les résultats ainsi obtenus nous permettent de faire un état des lieux de la situation actuelle. Nous constatons qu’en termes de niveaux de burn-out la transition entre le secondaire I et le secondaire II présente un risque sévère de burn-out scolaire. Le sentiment d’inadéquation, très fort dans ces phases de transition scolaire, est la dimension la plus élevée, suivi du cynisme et de l’épuisement. Le cynisme est plus élevé pour les jeunes optant pour une voie académique en comparaison avec les élèves de l’ECG. Enfin, les filles seraient plus vulnérables face à l’épuisement que les garçons. En ce qui concerne les pratiques éducatives, il en résulte que la dimension du cynisme et de l’épuisement se voient réduits si les élèves ont la possibilité de bénéficier du soutien de leurs enseignants et le perçoivent comme tel, dans la mesure où ces pratiques donnent du sens à l’école et aux apprentissages et que les enseignants encouragent leurs élèves. De plus, la motivation des enseignants dans la pratique de leur art représente un facteur crucial dans la réduction de la dimension du cynisme et du burn-out scolaire. Outre ces résultats, nous considérons que les professionnels de l’enseignement ont un rôle déterminant à jouer dans la détection des trois dimensions du burn-out scolaire chez leurs élèves et dans le soutien à ces derniers de par leur présence en première ligne sur le terrain.

Détails

Actions

PDF