Résumé

Le vocabulaire est un aspect central de la production et de la compréhension du langage oral et écrit. Il permet de construire de nouvelles connaissances dans des domaines disciplinaires spécifiques comme les sciences, l’histoire ou encore les problèmes mathématiques (Plane & Garcia-Debanc, 2004). Or, nous constatons que la pauvreté du vocabulaire de la plupart de nos élèves les pénalise dans la compréhension orale et écrite ainsi que dans l’apprentissage des domaines disciplinaires spécifiques. Godin, Godard, Chapleau et Gagné (2015) rapportent en effet que le développement du vocabulaire chez les enfants ayant des troubles du langage demeure plus lent, c’est pourquoi ils requièrent une exposition fréquente et répétée aux mots pour accéder à leur mémorisation. Le cadre théorique de ce mémoire aborde le développement du langage oral et du vocabulaire chez les enfants au développement typique, les différents troubles du langage, l’acquisition du vocabulaire chez les enfants ayant un trouble spécifique du développement du langage et la lecture interactive d’albums de littérature de jeunesse. Une de nous deux travaille dans une classe de langage du canton de Fribourg avec des élèves de 1ère - 2ème Harmos âgés entre quatre et cinq ans. Nous avons décidé de mettre en place une intervention en lecture interactive d’albums de littérature de jeunesse pour développer leur vocabulaire. Les quatre participants ont passé des pré-tests de vocabulaire réceptif et expressif créés par nos soins et standardisés au début de l’année scolaire. Puis, l’intervention a eu lieu durant dix semaines à raison de trois fois vingt minutes par semaine. Ensuite, les élèves ont passé des post-tests fin novembre et une nouvelle mesure a été réalisée dans le courant du mois de janvier sans intervention ni réactivation. Notre but est d’évaluer les effets de cette intervention. Les résultats semblent montrer qu’une intervention particulière à partir d’albums de littérature de jeunesse permet de développer le vocabulaire d’élèves âgés entre quatre et cinq ans et ayant un TSDL. Nous précisons que nous ne pouvons pas généraliser nos résultats car le nombre de participants est trop restreint. Cependant, nous restons convaincues des apports de la littérature de jeunesse, même pour des élèves dont les troubles du langage sont sévères.

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