Résumé

Ce mémoire de fin d’étude a pour but d’analyser de manière inductive, exploratoire et qualitative, comment les ex-coopérants infirmiers valorisent leurs compétences professionnelles développées au travers d’expériences vécues sur le terrain de l’aide humanitaire, lors de leur réinsertion professionnelle, en Suisse. Pour ce faire, j’ai, dans un premier temps, développé un cadre théorique autour des concepts de l’expérience humanitaire, de compétences et du transfert de compétences. J’ai ensuite utilisé les récits de vie et les entretiens semi-dirigés, auprès de trois infirmières ex-coopérantes qui ont vécu une réinsertion professionnelle en Suisse. L’analyse de leurs récits, en lien avec le cadre théorique m’a permis d’identifier six thèmes principaux : le changement, le choc culturel inverse, le soin « ici » et « ailleurs », l’expérience humanitaire, les compétences développées et le transfert de compétences. Les résultats obtenus, m’ont permis de mettre en évidence que le processus de professionnalisation de l’expérience prend du temps et qu’il se construit autour des compétences développées qui doivent faire l’objet d’une relecture. De par son expérience, le coopérant s’est développé tant sur le plan personnel que professionnel. Il a acquis diverses compétences et capacités. Cependant, il a de la difficulté à faire reconnaître le professionnalisme de son expérience. En effet, le travail humanitaire reste méconnu de nos jours. Cette méconnaissance engendre donc des représentations et des malentendus chez les employeurs. C’est tout le problème de l’écart entre la réalité de l’ex-coopérant et celle de son nouveau milieu de travail. De plus, s’il est évident que toutes les compétences acquises sur le terrain de l’aide humanitaire internationale ne peuvent pas être réutilisées ultérieurement, il n’en reste pas moins que les compétences managériales, pédagogiques, linguistiques et humaines sont tout à fait transférable dans les services de soins en Suisse.

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